MAL DE DOS

mercredi 30 juin 2010

MAL de DOS et Maladies professionnelles



Maladie professionnelle

Chaque année, plus de 150 000 personnes sont reconnues comme atteintes d'une maladie professionnelle, dont 24 000 sont indemnisées à ce titre*.

Les principales maladies professionnelles actuelles sont les troubles musculo-squelettiques (T.M.S.) et les lombalgies : 75% des dossiers (110 000 cas en 1999).

Bien que peu médiatisée la lombalgie représente la première maladie professionnelle. Elle est de ce point de vue en constante augmentation.

Accidents de travail

Chaque année, en France, 737 000 personnes* sont victimes d'un accident de travail avec arrêt.

La principale cause d'accidents de travail est :
- Manutention manuelle : 256 000 cas* (35% des accidents)

La principale cause d'arrêt de travail avec incapacité permanente est :
- Manutention manuelle : 12 800 cas* (30% des incapacités)

La lombalgie est le principal problème lié à la manutention manuelle. C'est donc la première cause d'accident du travail et d'arrêt de travail, y compris avec incapacité permanente.

Prévention:
# Manutention manuelle, évitez:
- les mauvaises postures,
- les charges lourdes,
- les efforts violents.
# Faire de l'exercice physique:
- en souplesse,
- en amortissant les efforts et les chocs
Prenez des chaussures de sport bien amorties pour les activités physiques et des chaussures de ville amorties pour la vie courante.

* source Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés

mercredi 23 juin 2010

MAL de DOS


article de « Santé-médecine »
Comprendre la signification d'une lombalgie, de l'arthrose, d'une hernie discale, d'une sciatique, d'une lombo-sciatique.

Les lombalgies;
Les lombalgies correspondent à des douleurs situées en bas du dos, au niveau des vertèbres lombaires, en dessous de la dernière vertèbre qui porte une côte.
Les lombalgies peuvent être aigues et se calmer au bout de quelques jours ou devenir chroniques et se prolonger depuis plus de 3 mois.

Le lumbago;
Le lumbago est une douleur qui survient brutalement dans la région lombaire, en bas du dos, parfois d’un seul côté, le plus souvent après un « faux mouvement ».

L’arthrose;
• L’arthrose est provoquée par une usure précoce du cartilage.
• C’est une maladie chronique qui évolue lentement et insidieusement.
• Elle peut toucher toutes les articulations.
• Lorsqu’elle atteint les vertèbres lombaires, l’arthrose entraine des douleurs lombaires.

La hernie discale;
• Un disque intervertébral se trouve entre chaque vertèbre de la colonne vertébrale.
• Son rôle est de permettre à la colonne vertébrale d’acquérir sa souplesse et d’amortir les chocs.
La hernie discale correspond à une saillie anormale de ce disque intervertébral.
La hernie discale peut entrainer
• Des douleurs lombaires, si la hernie ne vient pas au contact du nerf.
• Une sciatique, si la hernie arrive au contact d’une racine du nerf.

La sciatique;
Une sciatique est provoquée par une saillie d’une hernie discale située entre les 2 derniers disques lombaires.
La hernie discale se situe
• Entre les deux vertèbres lombaires les plus basses (L4 et L5)
• Entre la dernière vertèbre lombaire (L5) et la première vertèbre du sacrum (S1).
Elle provoque une douleur sur le trajet du nerf sciatique.
La douleur irradie de la fesse, jusqu’au pied en passant par la cuisse.

La lombo-sciatique;
La lombo sciatique entraîne une douleur en bas du dos qui descend le long d’une jambe.
Elle est provoquée par l'irritation des racines du nerf sciatique secondaire à une lésion d’un disque intervertébral

Commentaires:
Comme indiqué dans cet article, les disques intervertébraux ont pour rôle d'amortir les chocs. Cette fonction sera de moins en moins assurée avec l'usure prématurée de ces disques. Aussi préservez-vous en évitant les mauvaises postures, les charges excessives, les efforts violents.
Pratiquez des sports aquatiques, ou sur sols peu durs et dans tous les cas avec de très bonnes chaussures. Prenez des chaussures de sport bien amorties (pas trop souples) mais avec un bon maintien de pied.
Dans la vie courante, pour les déplacements sur sol dur, prenez des chaussures de ville amorties. Par exemple les marques:
- CAP-K avec la technologie SPDF;

mercredi 16 juin 2010

PREVENIR LE MAL LE DOS


Lorsque la douleur du dos est due à des problèmes mécaniques ou musculaires, un certain nombre de mesures simples permettent de l'éviter.

•Tenez-vous droit. Évitez de courber le dos. Prenez l'habitude de vous accroupir lorsque vous voulez faire quelque chose près du sol, ou lorsque vous soulevez un poids : l'effort portera sur vos jambes et non sur votre dos. Si vous devez rester debout longtemps, essayez de surélever un pied (sur un petit tabouret, une boîte de chaussures, sur le rebord d'un trottoir, etc.).
•Portez les charges près du corps. Lorsque vous portez un bagage, tenez-le le plus près possible de votre corps. Plus il est éloigné, plus il soumet la colonne vertébrale à des tractions intenses. D'une manière générale, évitez de porter des poids de plus de 10 kilos.
•N'infligez pas de torsions à votre colonne vertébrale. Si vous devez soulever un paquet pour le déplacer d'une courte distance, évitez de pivoter en posture penchée. Accroupissez-vous, soulevez-le en vous aidant de vos jambes tout en gardant le dos droit et, une fois debout, retournez-vous pour vous retrouver face à l'endroit où vous voulez le poser.
•Adoptez une posture correcte en travaillant. Choisissez un siège soutenant bien le dos et asseyez-vous confortablement, le dos bien droit. Placez un oreiller ou une serviette roulée derrière le bas de votre dos pour un soutien supplémentaire. Si vous restez assis longtemps, il est judicieux de détendre de temps en temps vos muscles dorsaux en vous levant, en marchant ou en vous étirant. Les muscles de la nuque devraient être régulièrement mis en mouvement, moulinets des bras, haussements d'épaule, mouvements de la tête, etc.
•Chaussez-vous convenablement. Les talons hauts entraînent une mauvaise posture et une courbure artificielle de la colonne vertébrale ; si vous avez de fréquents maux de dos, portez plutôt des chaussures assez basses offrant un bon soutien. (*)
•Dormez confortablement. Un matelas ferme et un sommier correct préviennent les problèmes de dos. Veillez à ce que votre nuque soit bien soutenue pendant le sommeil. Certains oreillers favorisent la détente musculaire de la nuque.
•Faites du sport. Muscler son dos et développer des abdominaux solides déchargent la colonne et ses disques intervertébraux. C'est pourquoi il importe de bien l'entraîner par une gymnastique spéciale ou un sport adéquat, telles la natation, la gym douce et la musculation du dos. Il existe des « écoles du dos » où l'on apprend à se tenir correctement, à renforcer sa musculature dorsale et abdominale, et à se détendre.
•Perdez du poids. Le surpoids charge la colonne vertébrale et peut ainsi provoquer le mal de dos.
•En voiture, apprenez à vous asseoir. Pour vous installer dans une voiture, asseyez-vous en vous présentant par le dos. Ensuite rentrez une jambe, puis l'autre. Pour sortir, procédez de manière inverse. N'hésitez pas à vous servir du dossier du siège pour vous aider à vous relever.
•Conduisez confortablement. Si vous devez effectuer un long trajet, placez un petit coussin dans le bas de votre dos et modifiez sa position de temps en temps. Arrêtez-vous toutes les deux heures pour faire quelques pas.


(*)Pour se chausser convenablement, prenez des chaussures basses, de préférence des chaussures de ville amorties, mais pas des chaussures de sport dont le maintien est insuffisant.

mardi 15 juin 2010

CHAUSSURES ANTI-FATIGUE


POUR LE BIEN-ETRE
Evite le mal de dos
les douleurs articulaires
tendinites

mercredi 9 juin 2010

COMMENT DEVIENT-ON LOMBALGIQUE ?


LA DOULEUR

Deux phénomènes différents peuvent produire la douleur.

Les douleurs lombaires conséquences de la protrusion sont principalement liées à l'augmentation de pression sur les différentes structures sensibles : articulaires postérieures, ligamentaires et plateaux vertébraux.

De plus, en perdant de sa sphéricité hydraulique, la bille liquidienne centrale modifie l'harmonie des mouvements du disque et des deux articulaires à l'arrière de la vertèbre. Ce "trépied " est déséquilibré, instable et présente "un jeu " dans son fonctionnement. Ceci peut parfois provoquer un lumbago (blocage des structures articulaires de deux vertèbres). Ce lumbago correspond à un accrochage des surfaces de glissements des deux articulaires, associés à des étirements des structures stabilisatrices ( ligaments articulaires, capsule articulaire, muscles ..).

Article de lombagie.fr

mardi 8 juin 2010

CONCEPT d'AMORTISSEMENT des CHAUSSURES de SPORT


Tous les ans, les fabricants de chaussures de sport rivalisent d'ingéniosité pour présenter aux sportifs des modèles plus « performants ».

Parmi ces progrès, certaines marques insistent sur le concept d’amortissement. Si le confort apporté est indéniable, tout médecin du sport devrait se poser des questions sur le rôle et les conséquences cliniques imputables au concept d’amortissement. Le but des quelques lignes qui suivent est de poser les bonnes questions et apporter quelques réponses en 10 points essentiels.

1 – Qu’est-ce qu’un dispositif amortisseur ?
En physique, un matériau est dit amortisseur s’il réduit l’amplitude des oscillations engendrées lors d’un choc brutal. Les amortisseurs d’une automobile évitent les oscillations provoquées par les défauts de la chaussée. Dans le sport, la réception d’un saut ou d’un pas de marche ou de course génère une onde de choc qui se propage jusqu’à l’occiput grâce au squelette et qui pour certains biomécaniciens doit être amortie.

2- Matériaux amortisseurs
Il existe deux types de matériaux amortisseurs : élastique, qui se déforme lors d’un l’impact mais conserve une énergie de tension élastique qu’il restitue plus ou moins rapidement, et amortisseur proprement dit qui se déforme peu et transforme une partie de l’énergie sous forme de chaleur.
Il existe des amortisseurs naturels, utilisés depuis l’antiquité notamment pour la roue (bois, cuir, feutre, liège, caoutchouc) et des produits synthétiques dérivés de la pétrochimie :
- polyuréthannes PU : Sorbothane ((British Technology Group), Podiane, plutôt amortisseur vrai
- EVA (acétate d’éthylène vinylique), plutôt élastique (Brooks, 1974)
- mélanges : tomilite, phylon
- « Air » (gaz dans PU, Tailwind de Nike, 1979).

Le matériau de référence reste le caoutchouc naturel, importé en Europe dès 1736. Grâce à la découverte de sa vulcanisation par Charles Goodyear en 1839, des semelles ont pu être fabriquées.

3 – Connaît-on les effets de l’onde de choc ?
Le contact du talon au sol impose une décélération brutale qui génère l’onde choc. L’accélération (g) au moment de l’impact peut être calculée par la relation f = mg. Cependant, la masse apparente du corps (m) est rendue variable par un système de ressorts et d’amortisseurs naturels que nous évoquerons.
En 1977, paraît la première étude des ondes de choc transmises au squelette lors de l’impact du talon. Puis, des accéléromètres miniaturisés ont pu être utilisés chez des coureurs pour mesurer l’accélération de cette onde de choc, notamment sur le tibia, le rachis et le crâne. Importante chez un coureur pied nu, elle diminue sur un sol sportif et surtout lors du port de certaines chaussures. Sa vitesse approche les 120 km/h dans le tibia, ce qui correspond à un tremblement de terre de 4 sur l’échelle de Richter. Cette onde de choc diminue progressivement d’intensité ; pour une valeur de 5 g au tibia elle passe à 0.5 g au niveau du crâne. Bien sur, son intensité est négligeable par rapport à l’onde de choc produite à proximité d’un engin explosif.

a) L’onde de choc subit par le pied à la course est-elle nuisible ?
Pratiquement, aucune preuve scientifique ne confirme le lien entre une pathologie et l’onde de choc générée à la course chez l’homme. La première étude longtemps utilisée comme argument probant par les chausseurs, date de 1982 (Radin) et a révélé des lésions cartilagineuses du genou chez des moutons que l’on a obligé à marcher pendant plusieurs jours sur du macadam au lieu du pâturage habituel.

b) Le rôle indispensable de l’onde de choc est démontré.
La recherche spatiale sur l’apesanteur comme l’étude de l’ostéoporose ont prouvé le rôle primordial de l’onde de choc dans la minéralisation et la résistance de notre squelette.

c) Connaît-on les seuils de nocivité ?
L’affirmation de certains fabricants de chaussures sur l’insuffisance de notre capiton plantaire pour la course de longue distance, surtout sur des sols artificiels et durs comme le macadam, l’asphalte ou le bitume, reste gratuite. L’absence d’onde de choc fragilise nos os, une onde de choc très intense détruit nos tissus, mais les seuils restent à préciser.

4 – Existe-t-il dans notre corps des dispositifs physiologiques de lutte contre l’onde de choc ?

Notre corps est pourvu de différents systèmes d’amortissement naturels.

a) le capiton plantaire, principal amortisseur, en première ligne, formé d’adipocytes, de fibres musculaires et d’un riche réseau veineux superficiel. Très efficace, il associe des propriétés d’élasticité et d’amortissement.
b) Les cartilages articulaires ont également des qualités amortissantes.
c) L’architecture morphostatique de nos membres inférieurs. Elle assure la suspension et l’amortissement, complétée par les vertus irremplaçables de la dynamique. A la course, le pied se déroule du bord latéral de son talon vers les orteils et pivote dans le sens transversal. Il passe par trois phases principales dans le plan frontal : pose du talon sur sa partie latérale (supination), bascule sur le bord médial (pronation) puis nouvelle supination.
d) La prono-supination dépend essentiellement des articulations subtalienne et médiotarsienne ainsi que de la mobilité tibio-fibulaire. C’est un mouvement physiologique indispensable à la bipédie. Il a une triple fonction : compenser les éventuels troubles statiques du membre inférieur en répartissant le poids du corps sur une surface d’appui maximale à chaque instant (« suspension »), agir comme un ressort (« récupération d’énergie »), stabiliser la structure ostéo-articulaire et amortir (passage d’une structure souple à une structure rigide). Seule une minorité de coureurs, qui ne court qu’en appui sur l’avant-pied, échappe à la prono-supination de stabilisation de l’arrière-pied.

5 – Relation entre onde de choc, pression plantaire et amortisseur
Le discours volontairement ambigu des services de marketing des chausseurs essaye, malheureusement parfois avec succès, de faire un amalgame entre des notions physiques différentes. L’onde choc est qualifiée d’énergie « négative » et les argumentaires de vente utilisent souvent les courbes de force qui révèlent que le pied du coureur supporte 2 à 3 fois le poids du corps à chaque pas. Une bonne réflexion scientifique relativise l’impact de ces courbes d’enregistrement de la force dans le temps, au cours du déroulement du pied au sol.

a) La masse corporelle, l’attraction et la rotation terrestre déterminent sur le pied des forces dont la résultante plantaire peut être mesurée grâce à un plateau de force. Elle varie en fonction de la foulée, de la vitesse, du terrain et des chaussures.
b) Cette force verticale s’applique sur une surface plantaire déterminée qui génère une pression (P = F / S), véritable responsable des lésions de surcharge (pression x temps d’appui). Il suffit de faire courir sur un podographe pour constater qu’il n’existe pas de surcharge de pression sous talonnière. Parler de « pose » du talon semble plus juste que le terme de « pic d’attaque ».
c) De plus, dès 1987, il a été démontré (Got) qu’une chaussure amortissante diminuait légèrement le pic de force lors de la pose du talon mais augmentait de 20% la force sous métatarsienne (la plus importante subie par le pied) et prolongeait la pose du pied au sol de 20%. Ces 2 facteurs tendent à augmenter les pressions plantaires, sources principales de pathologies microtraumatiques des membres inférieurs du coureur.

6 – Conséquences physiologiques des semelles amortissantes
Courir sur des semelles amortissantes a des répercussions importantes sur notre corps. N’oublions pas que le meilleur amortisseur reste le sable (utilisation ancienne et fréquente dans des sacs pour se protéger d’armes à feu) et chacun connaît la difficulté de courir sur la plage. Voici quelques effets physiologiques dus à la semelle amortissante :
- ralentissement de la pose du pied au sol
- ralentissement des calculs de l’unité centrale cérébrale (retard de la flexion du genou)
- augmentation de la force d’appui plantaire
- allongement le temps de contact pied/sol
- déperdition d’énergie à chaque pas
- augmentation le travail musculaire pour compenser la perte d'énergie pour un effort identique sans semelle amortissante
- instabilité à la pose du pied au sol, d’autant plus forte que le matériau est élastique (matériau mou ou gazeux).

7 – Conséquences cliniques des semelles amortissantes
Un bilan clinique objectif met en évidence la supériorité des inconvénients de ces semelles face à leurs avantages. Le ralentissement de la pose du pied au sol et le contact plus doux procurent une sensation de confort incontestable. En revanche, le confort se paye au prix fort sur les plans physiopathologique et clinique.
- Le ralentissement de la pose du pied au sol retarde la flexion du genou et explique de nombreuses lésions cartilagineuses et méniscales.
- La déperdition d’énergie, sous forme de chaleur pour les amortisseurs proprement dits et sous forme de restitution retardée pour les amortisseurs élastiques, nécessite un surcroît d’effort musculaire, donc un risque de surmenage des tendons et des enthèses.
- Le contact pied/sol plus doux déclenche ou aggrave l’instabilité. Les tendons extrinsèques ont un travail supplémentaire de stabilisation jusqu’à l’appui du pied sur un sol dur.

Chez de nombreux coureurs, le port de semelles amortissantes favorisent l’hyperpronation dont l’action péjorative podale n’est plus à démontrer : tendinopathies et enthésopathies (surtout du tibial postérieur), fractures de fatigue, bursopathies, aponévropathies, etc. La chaussure accentue les mouvements de prono-supination ou plutôt d’inversion-éversion, en amplitude ou en vitesse. En d’autres termes, le pied chaussé devient moins stable que le pied nu.

8 – Dispositifs de compensation des inconvénients liés à l’amortissement
Depuis plus d’un demi-siècle, les chausseurs ont compris et lutté contre le rôle délétère de l’hyperpronation. Les semelles amortissantes ont remis ce problème au premier rang des préoccupations des fabricants concernés car elles amplifient l’angle de pronation et la vitesse de passage de la supination (pose du talon en varus) à la pronation (passage en appui plantigrade) Depuis quelques années des innovations apparaissent régulièrement sur le marché dont le but inavoué est de limiter les effets pervers des semelles amortissantes :

- Contrefort rigide, pour stabiliser le calcaneus
- Talonnette bidensité plus ferme en médial
- Heel cleft, fente dans la semelle talonnière pour ralentir le passage de la supination à la pronation du talon
- Footbridge, dispositif plantaire et médial pour rigidifier la tige lors de la pronation
- Footframe, sorte de contrefort à minima
- DMX, transfert de pression
- Amortisseur en nid d’abeille, Trinomic, imitant le capiton plantaire
- Air bag tubulaire à pression différente, imitant les talonnette bidensité.

9 – Quand et comment amortir ?
La semelle amortissante reste utile dans un but thérapeutique au cours du traitement d’une blessure (fracture de fatigue, enthésopathie, tendinopathie) et de la reprise progressive du sport. En revanche, il faut plutôt déconseiller le port de semelles amortissantes en cas d’instabilité voire d’hyperlaxité et chez le coureur hyperpronateur.
Le médecin du sport doit informer tout sportif sur les avantages et les inconvénients des amortisseurs.
- Il peut être largement utilisé chez les amateurs ou les sportifs occasionnels qui recherche du confort et qui ne porte des chaussures amortissantes que lors de l’activité.
- Le sportif de haut niveau ou professionnel doit savoir qu’amortir diminue ses performances et augmente le risque de blessure. Les semelles amortissantes peuvent être utilisées en entraînement, en conservant au moins 20% de l'activité sans amortisseur pour préserver les propriétés naturelles du capiton, indispensables lors des compétitions.

10 - Conclusion
Si l’amortissement améliore le confort, il joue un rôle dans la physiopathologie de nombreuses blessures du sportif, par instabilité et hyperpronation de l’arrière pied. Il est difficile de concilier confort et performance, hypersollicitation tendineuse et prévention de lésions. Le médecin du sport doit analyser toutes les données publiées d’un point de vue scientifique et ne pas se laisser abuser par l’ambiguïté des termes utilisés par les services de marketing des chausseurs.

Auteur de l'article: Dr A. Goldcher, médecin du Sport, Dir. d’enseignement du diplôme universitaire de podologie du sport de la Faculté de Médecine Paris VI (Pitié-Salpétrière).
Publié le : 30.04.07 (www.irbms.com)


Commentaires:
Il existe de nouveaux concepts utilisés dans des chaussures de ville (comme avec les chaussures CAP-K avec la technologie SPDF) qui permettent d'avoir un important amortissement tout en conservant la raideur nécessaire à une bonne stabilité du pied et de l'organisme.
Ces concepts seront progressivement implantés dans des chaussures de loisir et des chaussures de randonnée avant d'équiper des chaussures de sport. L'organisme sera donc protégé à la fois des effets de la propagation de l'onde de choc dans l'organisme et des méfaits de l'instabilité sur les tendons.

jeudi 3 juin 2010

TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR LES TENDINITES


Article du Dr Charles Aisenberg, médecin du sport et mésothérapeuthe attaché à l’INSEP, concernant les tendinites.

Les TENDINITES …. vaste programme !
je vous propose déjà quelques généralités pouvant s’appliquer à quasiment tous les cas :
le tendon est la pièce intermédiaire entre le muscle et l’os. Composé schématiquement de 3 parties : la jonction myo-tendineuse; le corps du tendon et l’enthèse (point d’ancrage sur l’os). Les 3 parties peuvent être à l’origine du problème. Autre élément important à citer : la bourse séreuse sur laquelle glisse le tendon en action (genre de coussin amortisseur) et qui peux aussi être lésé.
La tendinite ou inflammation du tendon est dûe à une sollicitation anormale du tendon que cela soit par son intensité lors de l’effort ou par la durée excessive de l’exercice.
Le seul responsable de la tendinite est donc … le sportif !!! Plusieurs sources au problème :
- le sportif “IKEA” qui n’a pas fait de sport depuis plusieurs années voire décennies et qui décide de monter 32 armoires dans le WE et que l’on voit le Lundi matin au cabinet avec une épicondylite (tennis-elbow) du tonnerre. Entendez par là le sédentaire de 40 ans qui n’a pas fait de sport depuis le lycée et qui se met à courir tous les jours pour perdre son surpoids en 15 jours.
- le sportif “Décathlon” qui à l’habitude d’une activité régulière mais qui décide d’intensifier son entrainement en vue d’une compétition ou de s’essayer à un nouveau sport.
Dans tous les cas on retrouve systématiquement un ou plusieurs des points suivants :
* insuffisance d’échauffement avant ou d’étirement après l’entrainement.
* HYDRATATION insuffisante avant, pendant (obligatoire si l’effort dépasse 40 mn) et après l’effort.
* geste technique inadapté.
* sur-sollicitation du tendon avec périodes de repos trop courtes.
* défaut de matériel : raquette ou CHASSURES INADAPTEES, semelles usées, changement de surface de course, …
Ces différents facteurs seront à l’origine d’une sur-sollicitation ou d’un frottement responsables de la tendinite.

Cliniquement nous allons retrouver progressivement :
Une douleur localisée apparaissant en milieu de séance, disparaissant à l’effort et réapparaissant à froid, le soir et puis surtout le lendemain matin avec un temps de “dérouillage” nécessaire pour un retour à la normale et absence de douleur dans la journée.
Puis, la douleur apparait de plus en plus tôt lors de l’exercice et dure plus longtemps, réapparait plus vite à froid et la pèriode de dérouillage matinale s’allonge.
Si l’on poursuit les exercices sans rien changer, la douleur impose l’arret du sport plus ou moins rapidement et peut devenir permanente dans la journée voire insomniante.
Le stade ultime étant la rupture tendineuse.
Quant aux traitements :
Le repos sportif et les anti inflammatoires per os (avalés) ne sont PAS le traitement des tendinites !!!!
Le traitement repose sur la compréhension du problème et son élimination, sinon les mêmes causes entrainant les mêmes conséquences, vous n’en sortirez pas !
Le meilleur traitement est la PREVENTION de la tendinite :
- temps d’échauffement suffisant et étirements en fin de séances.
- l’hydratation !!! En cas de déshydratation de l’organisme, le tendon est un des premiers organes à être atteins, il devient donc rapidement moins élastiques et est source d’ennuis).
- matériel adapté à votre sport, à votre morphologie et à votre geste sportif.
Si la tendinite est installée :
* revoir le paragraphe ci-dessus et chercher l’erreur ou les erreurs.
* lever le pied sur l’entrainement. Surtout sur le geste spécifique à l’origine de la tendinite (geste assez limité et fortement répétitif chez le coureur :)…)
* traiter la tendinite :
- sur le moment glacer et boire.
- l’adaptation du matériel.
- le kiné pour des ultra-sons, des massages spécifiques (MTP) ou des ondes de choc et pour la rééducation du geste sportif si nécessaire.
- la mésothérapie (qui donnera lieu à un article spécifique plus tard car la méso est au sportif ce que le radeau est au naufragé).
Voilà, en espérant avoir pu déjà répondre à quelques une de vos interrogations. Et vous avez bien retenu le message principal de cette présentation : BUVEZ (de l’eau principalement !) pendant l’effort d’endurance.

Commentaires:La qualité de la chaussure est très importante; elle doit avoir un très bon amorti, quel que soit le fabricant (NIKE, ADIDAS, …). La stabilité du pied et donc le positionnement du corps est également important. Pensez aussi après le sport à prendre des chaussures de ville amorties (type CAP-K) pour reposer vos tendons et éviter leur sollicitation lors de la marche sur sol dur.

mercredi 2 juin 2010

MAL DE DOS - Dorsalgie


Récemment, 35 % des Français déclaraient avoir souffert d’une lombalgie au cours des douze derniers mois. "Tour de reins" ou "reins en compote", les causes peuvent être nombreuses, d’où l’importance d’un très bon diagnostic. Détaillons les origines des maux de la partie basse du dos.
Le scénario est malheureusement trop classique : vous vous penchez pour lacer vos chaussures, une décharge électrique vous parcourt la jambe. Votre dos vient tout simplement de se rappeler à vous en vous faisant payer la facture des nombreuses années de négligences et d’efforts inconsidérés.
Les névralgies d’origine lombaire : du lumbago à la hernie discale
Lorsque vous souffrez d’une névralgie d’origine lombaire, c’est souvent que le noyau du disque vertébral – ou un fragment de celui-ci – vient d’être expulsé de l’anneau fibreux. Cette action libère des enzymes (notamment la phospholipase A2) au très fort pouvoir inflammatoire. La douleur serait donc, avant tout, la conséquence de l’inflammation de la racine nerveuse par ces enzymes.
Toute compression du nerf irrité entretient le phénomène.
Si la hernie se situe dans la partie postérieure du disque, elle peut se trouver au contact du nerf rachidien. C’est alors la décharge électrique par irritation et compression du nerf, et la douleur peut se propager tout au long de ce nerf. Selon l’étage vertébral de la racine nerveuse, il peut s’agir d’une sciatique (nerf sciatique qui innerve la partie postérieure de la cuisse et de la jambe) ou d’une cruralgie (nerf crural qui innerve la partie antérieure de la cuisse).
Le lumbago ou le "tour de reins"
L’histoire du lumbago est toujours la même, à quelques variantes près. C’est la mésaventure de celui qui arrive au guichet pour payer sa place de cinéma. Il fait tomber son porte-monnaie, se penche pour le ramasser et se relève brutalement. Résultat : il n’a jamais vu le film. Ou c’est l’histoire du voisin qui a voulu jouer les Hercule en soulevant un sac de ciment de trop. Le voilà plié en avant dans l’impossibilité de se relever, grimaçant de douleur au moindre mouvement. Que s’est-il passé ? Il s’agit tout simplement d’un début de lumbago dont la première manifestation est une détérioration discale. Cette détérioration discale se produit la plupart du temps lorsqu’on soulève un objet lourd. Nous sommes alors pliés en deux, les jambes raides, les fesses en l’air. Le noyau discal est immédiatement compressé par plusieurs centaines de kilos, puis violemment repoussé en arrière lors de l’effort de soulèvement. C’est à cet instant précis que dans son déplacement le noyau discal déchire plusieurs épaisseurs de l’anneau fibreux. La douleur est alors provoquée par l’irritation des fibres du nerf sinu vertébral qui innerve la périphérie du disque. La douleur provoque une réaction de défense, d’où la douloureuse contraction des muscles lombaires.
Les lombalgies d’origine articulaires postérieures
Rappelons que les vertèbres s’articulent entre elles par l’intermédiaire du disque intervertébral et de deux articulations.
Dans tous les mouvements, ces articulations jouent le rôle de guide, les contraintes mécaniques étant supportées, pour l’essentiel, à l’étage lombaire par le disque intervertébral (80 % des charges).

Les lombalgies dues à ces articulations postérieures correspondent à une surcharge ou une pression prolongée consécutive à une mauvaise position. Elles peuvent apparaître chez les enfants et les adolescents par une accentuation de la lordose lombaire, surtout chez les jeunes filles, ou lors de surmenages sportifs.
Chez les personnes âgées, l’absence d’alternance de compression et de décompression du disque intervertébral altère rapidement la surface cartilagineuse de l’articulation et c’est alors le début de l’arthrose. La surcharge provient souvent d’un excès de poids, mais aussi d’une discarthrose (vieillissement du disque). Dès lors, le disque ne jouant plus son rôle, le poids du corps est alors supporté par les articulations postérieures. C’est alors que des réactions inflammatoires douloureuses peuvent résulter de l’hyperactivité imposée aux articulations et qui en provoque l’irritation.
Article paru dans Doctissimo - Carole Clément

Commentaires:
- Eviter les mauvaises positions, les surcharges, les efforts violents, les excès de poids,
- pour les enfants, attention à la lordose lombaire et aux surmenages sportifs,
- pour les adultes, éviter de soliciter vos articulations et votre colonne vertébrale.